Dresseur, cascadeur, écuyer, meneur, voltigeur mais aussi sellier, soigneur … Mario Luraschi est un véritable homme orchestre du cheval. Il accumule observations, connaissances et expériences et va jusqu’au bout de sa réflexion sur les chevaux.
Sa curiosité et sa persévérance lui ont valu d'être nommé Chevalier des Arts et des Lettres, et de recevoir les insignes de Chevalier dans l Ordre de la Légion d'Honneur en 2016, des mains de Robert Hossein.
Elève du dresseur de chevaux espagnol Paco Yanez, Mario Luraschi s’est formé à l’école de la tauromachie. Il a également beaucoup appris au cirque en travaillant notamment avec Alexis Gruss senior (le père de Lucien) au cirque Jean Richard Pinder. Il a formé près de 300 chevaux en haute école. Un record !
Au même cheval, il peut aussi bien apprendre à se jeter dans les flammes, tirer une calèche au triple galop, se retourner, se cabrer ou... faire le mort pour le cinema.
Mario Luraschi a commencé sa carrière avec «La vallée des peaux rouges» en 1965 à Fleurines dans l’Oise. Spécialistes de la voltige cosaque, Mario Luraschi et son équipe de cascadeurs sont les maitres des scènes d’action et des tournois équestres.
Il règle au millimètre et en toute sécurité pour ses chevaux les cascades les plus incroyables. Pour « Les cavaliers de l’orage » (lien avec rubrique cinéma), il saute au triple galop dans une barque. Au cirque d’Amiens, il fait disparaître son cheval dans une boîte. En 2001, il gagne un award pour sa cascade dans « Chevalier », film américain de Brian Helgeland. Au total, il a réalisé quelques 800 cabrés-retournés, une cascade très dangereuse que l’on voit dans les scènes de bataille.
Il peut atteler toutes sortes de voitures, de chars avec plusieurs chevaux, les lancer à toute vitesse, simuler un accident ou sauter dans le feu. L’attelage est l’une des grandes spécialités de Mario Luraschi. Il en a fait l’incroyable démonstration devant 298 000 spectateurs en 2006 au Stade de France pour Ben Hur, un spectacle mis en scène par Robert Hossein.
Maniaque du détail, il peut harnacher une troïka russe ou un attelage espagnol à l’ancienne. «Partout où je vais dans le monde, je regarde, je me fais expliquer et j’apprends». Une soif de comprendre qui le mène à visiter les musées, lire des ouvrages anciens, collectionner les objets et fabriquer lui-même les harnachements dont il a besoin. Il possède une collection inouïe de selles, harnais, brides, mors et accessoires.
Véritables acteurs, ses chevaux peuvent tout jouer, attaquer, s’asseoir, se coucher, faire semblant de dormir ou venir au triple galop comme dans les 45 épisodes de «L’Etalon Noir». Pour la publicité d’ OPI, «Instinct of colour», un étalon défie quatre danseuses, imitant le style de chacune. Dans «Les cavaliers de l’orage» de Gérard Vergez (1984), un cheval attaque. Pour «Le cheval venu de la mer» de Mike Newell (1992), il fait une apparition magnifique sur la plage.
Contact GaëlleE-mailTel : + 33 3 44 54 04 50